Tunisie : danser, sine die

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Le musée du Bardo n’a pas rouvert ses portes mardi à Tunis, comme les autorités l’avaient pourtant prévu. Six jours après l’attentat revendiqué par le groupe fondamentaliste Etat islamique qui aura coûté la vie à 21 personnes, il est encore trop tôt pour assurer la sécurité des visiteurs, a t-on appris ce matin par une annonce de dernière minute émise par le ministère de l’Intérieur et relayée par Hanene Srarfi, chargée de communication du musée.

La cérémonie organisée par le ministère de la Culture, elle, a malgré tout eu lieu. Le conservateur du musée, Moncef Ben Moussa, a évoqué un acte « symbolique »: « C’est un défi mais aussi un message (…). Nous voulons dire qu’ils (les assaillants) n’ont pas atteint leur objectif ».

 

Ballet incessant de véhicules à la frontière entre la Libye en proie à une guerre civile, et la Tunisie voisine. Photo : F.A (Intégrales Mag)
Ballet incessant de véhicules à la frontière entre la Libye en proie à une guerre civile, et la Tunisie voisine. Photo : F.A (Intégrales Mag)

 

Car, leur cible est mouvante, ou plutôt, elle est mouvement.

Le spectacle au Bardo consistait justement dans une chorégraphie, réalisée par une troupe d’enfants. « Ce sont des danseurs, et les terroristes ont peur de la danse et du corps, donc on va danser », a  Syhem Belkhodja, chorégraphe, au micro de France 3.

Le public, lui, a poursuivi ce geste chorégraphique en manifestant en plein coeur de la capitale. De source locale, les manifestations pourraient se réitérer jusqu’à la réouverture du Bardo. Sine die.

Mehdi Sorel et Mohamed ben Khalifa à Tunis, avec Clara Schmelck à Paris.

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