S’il y a bien un moment que l’Histoire retiendra du mariage royal, c’est la cérémonie religieuse, qui a marqué un tournant dans les moeurs de la Couronne britannique.
Après des morceaux de Haendel, Schubert et Gabriel Fauré, un chœur gospel a résonné dans la chapelle, interprétant Stand By Me, de Ben E. King. La chanson, écrite en 1961, est interprétée par Karen Gibson et The Kingdom Choir, une chorale choisie par les mariés. Cet élément culturel (le gospel appartient au répertoire sacré des noirs américains), est historique : la monarchie britannique, celle qui a si longtemps occupé et colonisé des terres africaines, est en train de changer profondément son rapport à la culture dite « noire » et aux personnes noires en général.
L’édition française du magazine « Closer » a tenté de traduire le sermon du mariage royal pour les ouailles francophones : « Découvrez la traduction complète des 13 minutes du serment du prêtre américain, Michael Curry« .
Résultat : une restitution catastrophique de ce moment de la cérémonie. Le problème ne vient apparemment pas de la langue mais de l’absence de culture historico-religieuse.
Petit florilège :
– « Sermon » devient « serment ». Je te jure, c’est écrit comme ça dans le titre de l’article de closer.
– « Nous venons d’entendre le quantique de Salomon » : le cantique, c’est quantique. Sacré Salomon, des siècles d’avance !
– Jésus enseigne l’amour « du voisin ». C’est un peu comme la fête des voisins, parce-que la notion chrétienne de « prochain », on ne connait pas.
Don’t mess with the ceremony !
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