Les plateformes au centre du rapport Terra Nova sur la smart city

Le 11 septembre 2018, le think-tank Tera Nova vient de rendre public un rapport sur la « smart city » :
 » Smart city : quelles relations public-privé pour rendre la ville plus intelligente ? « . Il est signé Carine Staropoli, Professeur associée à l’École d’économie de Paris, maître de conférences en sciences économiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directrice adjointe de la chaire Économie des partenariats public-privé (IAE Paris) et Benoît Thirion, Associé de la société de conseil Altermind, maître de conférences à Sciences Po.

Le laboratoire d’idées plaide pour une meilleure organisation des relations public-privé pour favoriser l’émergence de villes intelligentes en France, et ce en particulier dans trois domaines : la réalisation des investissements nécessaires, le renforcement de la « transversalité » de la ville et la complémentarité entre services publics et privés.

Terra Nova juge urgent de réguler les pure players qui interviennent désormais dans les villes, à l’instar d’Airbnb :

« De nouveaux acteurs pure players apparus dans les années 2000 prennent également une importance croissante dans l’espace urbain, en offrant directement à l’usager final de nouveaux services marchands liés à des plateformes numériques et des applications mobiles, en dehors du cadre défini et géré par les collectivités publiques. Ces offres de services peuvent être concurrentes ou complémentaires des services publics existants. Avec ces offres, les pure players, comme Google, Uber, Airbnb, Blablacar ou Citymapper, accumulent des quantités de données astronomiques sur leurs utilisateurs. Dans un monde
où la donnée tend à devenir un instrument de gouvernance essentiel, ces entreprises se positionnent désormais comme des acteurs incontournables au service de l’intérêt général en complément des acteurs publics.
Les positionnements des opérateurs traditionnels d’une part et des pure players d’autre part ne soulèvent pas les mêmes enjeux pour les villes. Vis-à-vis de ces acteurs, et en fonction des projets considérés, les collectivités publiques adoptent différentes postures : le soutien à l’innovation par l’expérimentation sur leur territoire, la mise à disposition des données de la ville dans le cadre de l’open data, l’achat public de prestations innovantes, le co- développement, la régulation par la norme ou par le contrat… Pour faire émerger la smart city, il est essentiel que les collectivités publiques mobilisent ces différentes postures à bon escient et gèrent de la meilleure façon leurs relations avec ces acteurs privés, sans verser dans une attitude caricaturale motivée par la méfiance excessive ou au contraire la confiance absolue. »

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CM (animateur de communauté sur les réseaux sociaux) / Correspondant(e)s à l'étranger / Contributeurs/trices occasionnel(l)es / Stagiaires JRI et stagiaires presse écrite dans la rédaction pour moins de 3 mois.

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