PARIS 2020 : DANS LES COULISSES DE LA COURSE
Intégrales vous emmène avec les candidats à la mairie de Paris en 2020.
Gaspard Gantzer, l’ancien conseiller en communication de François Hollande a officiellement lancé jeudi 11 octobre à L’Elysée Montmartre son mouvement « Parisiennes, Parisiens ».
Vers 18h30, les soutiens de Gaspard Gantzer sont déjà devant l’Elysée Montmartre. De jeunes parents venus avec leurs tous-petits, des étudiant-e-s hyper motivé-es, des personnes âgées aussi. Une diversité de visages, des gens qui se parlent. Paris qu’on aime. Au premier étage, Gaspard procède à des essais de microphone. Il le sait, la fenêtre de tir est étroite. En face de lui, l’homme a deux principaux rivaux : Anne Hidalgo, maire sortante, et Benjamin Griveaux, porte parole du gouvernement, qui propose un projet suffisamment équilibré pour avoir une chance de rassembler les Parisiens autour de sa candidature.
Mais, le communicant a le sens de la formule. Quand on l’interroge sur la pertinence de sa candidature, Gaspard Gantzer répond du tac au tac, comme un tacle à la concurrence : « mon seul agenda, c’est Paris ». Puis, dans un calme impeccable, ce parisien depuis l’enfance et ex-conseiller de Bertrand Delanoë nous résume son programme et le sens qu’il lui donne. Contrairement à Mounir Madjoubi et à Benjamin Griveaux, en lice, il peut se targuer de ne pas sembler être téléguidé par le pouvoir central et de connaître les aspirations des Parisiens. Contrairement à Anne Hidalgo, dont l’inventivité et la capacité d’écoute s’essoufflent, il n’est pas usé par l’exercice du pouvoir.
Paris en grand
Dans un discours d’un quart d’heure prononcé devant environ 500 personnes au sein de la salle mythique de l’Elysée Montmartre, Gaspard Gantzer a dit sa volonté de bâtir « Paris en grand ». « Je trouve que Paris est trop petit (…) (La capitale) est enfermée dans son périphérique, elle est enfermée dans ses frontières du XIXe siècle (…) C’est une anomalie historique, c’est une anomalie géographique (…) Je ne supporte plus que les candidats à la mairie de Paris, depuis de nombreuses années, de droite et de gauche, jouent Paris intra muros contre sa banlieue », a-t-il justifié.
Au programme outre la suppression du périphérique : un plan massif en faveur des personnes âgées, le passage au tout électrique d’ici 2025, un doublement du budget de l’éducation artistique.
Gaspard Gantzer a rappelé qu’il fut aussi le porte-parole de l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë. Cela a donné incontestablement à cet homme, parisien depuis l’enfance, l’expérience de l’engagement local axé sur la solidarité, l’écologie et la culture. Son mouvement « Parisiennes, Parisiens » est « un mouvement de citoyens », pas un parti ni même un mouvement partisan. Gaspard Gantzer a affirmé que son mouvement avait d’ores et déjà « 120 relais », dans Paris et en dehors.
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