Une prise d’otage a eu lieu ce mercredi 18 mars au musée Bardo à Tunis. Au moins neuf personnes sont mortes, parmi lesquelles sept touristes, un policier, et deux des trois assaillants. Une enquête est en cours pour déterminer les responsables de cet agissement criminel.
Le 12 février dernier, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) avait adressé 21 avertissements à des chaînes d’information en continu au motif de « manquements graves », lors de la couverture des attentats survenus en janvier à Paris. Une décision dont les intéressés avaient vivement contesté le bienfondé.
Ce mercredi, cependant que la prise d’otage se déroulait, iTélé et BFMTV ont derechef contacté des personnes captives pour diffuser leur témoignage en direct, prenant le risque de mettre en danger la vie de ces individus.
« Vous avez le sentiment que les tirs s’approchent de là où vous trouvez ? » a ainsi osé demander I-Télé à une touriste française retranchée « au 3e étage ».
Les deux principales chaines d’information en continu assumeront t-elles une nouvelle remontrance, voire une sanction éventuelles du CSA ? Car, les chaînes sont doublement inculpables : non seulement pour avoir agi à l’encontre des principes de déontologie, mais encore pour avoir sciemment outre-passé une mise en garde claire et précise formulée par le gendarme de l’audiovisuel. Pour l’instant, le Conseil ne s’est pas encore prononcé sur le traitement médiatique de la prise d’otage de Tunis.
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