Slate.com vient d’annoncer qu’il lançait un paywall destiné à ses lecteurs internationaux . Les lecteurs non américains peuvent accéder gratuitement jusqu’à cinq articles par mois. Au delà de cette limite, il leur sera demandé de payer 5 dollars par mois , ou 50 $ par an s’ils prennent l’option de l’ardoise illimitée .
Dans une note sur la mutation du modèle économique du pure-player , Julia Turner, rédactrice en chef, avait déclaré que le paywall était nécessaire du fait que les annonceurs américains ne veulent pas payer pour être vus par un public international qui ne correspond pas à leur coeur de cible.
» En dehors des États -Unis, nous ne couvrons pas nos coûts », explique Turner au site américain AdWeek . Deux solutions s’offraient à Slate : augmenter le nombre d’annonces pour compenser la baisse du CPC, ou bien se tourner vers ses lecteurs pour leur demander de » payer une part équitable des coûts de production du site », justifie la direction américaine de Slate, qui disponible gratuitement depuis 1999, estime ne plus pouvoir vivre de ses recettes publicitaires.
La solution a attiré l’attention des médias sur Slate.com, et d’autres pure-players professionnels internationaux d’information pourraient bien emboiter le pas. A commencer par SlateAfrique.com, le bureau parisien du site destiné au lectorat francophone du continent africain. Va t-on vers la fin des flux d’information sans frontières ?
Lila Neval, avec Clara Schmelck
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