Presstalis a annoncé, ce mardi 21 avril, avoir déclaré l’entreprise en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce et en avoir informé les salariés.
Cédric Dugardin, son président, explique avoir pris cette décision pour « accélérer les discussions en plaçant toutes les parties prenantes face à un sentiment d’urgence ».
Les grands quotidiens, grands gagnants
Des éditeurs de presse magazine indépendants vent debout contre les nouvelles propositions du président de Presstalis, laquelle privilégierait nettement les quotidiens.
Un « plan de redressement qui nous spoliera de nos créances » anticipe Eric Fottorino (Le 1; Zadig; America) ;
un « racket » pour Franck Annese (Society; So Foot; So Film).
La coopérative fait face à un conflit entre deux conceptions de la distribution. Une première, portée notamment par les éditeurs de la presse quotidienne, favorise la continuité d’un service universel. La seconde consiste à scinder la distribution des quotidiens et celle des magazines, en partenariat avec les Messageries lyonnaises de presse (MLP), concurrent de Presstalis. C’est cette deuxième option qui est privilégiée par les éditeurs de magazines.
Riester à la rescousse
Le nouveau plan de redressement de Presstalis succède un plan de redressement en 2018 qui s’était traduit par une réduction des effectifs (de 1130 à 900 salariés) et un prêt par l’État de 90 millions d’euros.
Le 16 avril, les ministres de la Culture et de l’Économie avaient annoncé qu’ils travaillaient à un plan global pour la presse, et qu’ils allaient dans ce cadre considérer le dossier Presstalis.
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