La Française Sophie Pétronin a été libérée jeudi 8 octobre après quatre ans aux mains des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), dans le nord du Mali. Durant sa dhumanitaire de 75 ans a pratiqué Le détachement qui consiste dans l’acceptation d’une situation qui ne dépend pas de son contrôle et cependant l’attachement au murmure du monde via RFI, qu’elle écoutait.
Libérée, elle a donné un entretien à RFI.
Dans cet entretien, elle parle de « guerriers » pour parler de ses ravisseurs : « Appelez-les comme vous voulez. Moi, je dirais que ce sont des groupes d’opposition armée au régime. Il y a eu celle de 1990. En 1996, ils ont signé des accords de paix. Si nous voulons la paix réellement au Mali, il faut que chacun respecte son engagement. »
L’attitude de l’ex-otage et sa conversion à l’Islam, interprétée comme un syndrome de Stockholm par certains, n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Il convient là de rappeler quelques faits :
Comme le rappelle Wassim NASR sur France 24, Paris n’a pas été mêlé à la négociation avec al-Qaïda ; en fait, le contact était rompu entre la France, ses intermédiaires et AQ depuis 2018 , pouvant assurer les libérations de détenus maliens aux mains des autorités locales. Les négociations ont été menées directement par le gouvernement malien par l’intermédiaire, entre autres, de chefs Touaregs ayant la confiance d’AQ. La négociation portait exclusivement sur la libération de Soumaïla Cissé, enlevé en, mars dernier. Soumaïla Cissé, plusieurs fois ministre et plusieurs fois candidat à la présidence, figure de proue de l’opposition, était la personnalité malienne la plus importante.

Emilie Rached

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