Après Twitter qui a écarté le président Donald Trump de ses membres utilisateurs de crainte de l’éventualité d’avoir à s’expliquer en justice de propos violents tenus sur la plateforme, Airbnb annule toutes les réservations à WashingtonDC et ses environs jusqu’à l’investiture, après avoir appris que des milices violentes réservaient de très nombreuses chambres. La démarche est analogue : plateforme agrégatrice de contenus ou de logements et aucun cas hébergeur – au sens figuré (Twitter) et au sens propre (Airbnb).
Les troubles politiques affectent la bonne marche de l’économie des plateformes.
On a beaucoup glosé sur la dialectique liberté d’expression/censure. En t’épuisant Trump et de nombreux comptes sympathisants de l’AltRight, Twitter les a simplement déplacé vers les marches du web social, vers « Parler », par exemple, contribuant à polariser l’espace conversationnel ouvert sur le net.
En réalité, il faut moins voir dans ces décisions une volonté de ces dernières de prendre ses responsabilités qu’une volonté au contraire de s’en défaire pour ne pas avoir à répondre d’accusations éventuelles .
Ce soir, YouTube a déclaré avoir suspendu la chaîne du président Trump car elle violait les politiques d’incitation à la violence après l’assaut de la semaine dernière contre le Capitole par les partisans du président.


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