Édito
C’est une décision politique d’un autre âge qui vient d’abattre les plants des jardins ouvriers d’Aubervilliers.
Décimées à coup de pelleteuse, ces fleurs, ces légumes, et toutes les années qu’il a fallu pour préparer la terre à les faire pousser.
Ces jardins témoignent de l’histoire ouvrière d’un territoire, et avant cela, de l’histoire agricole de toute une région de tradition maraîchère. Une parcelle du patrimoine Français est arrachée.
Pour cause de Jeux-Olympiques, vont disparaître ces petits lopins de terre, sève des relations de voisinage dans une région où le béton bloque froidement les la spontanéité des relations humaines.
Comment communiquer d’une part, sur les bienfaits des échanges de proximité, et de l’autre, sur l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, tout en cédant à une logique financière à si court-terme ?
Pour que les habitants du Grand-Paris tenus à l’écart des enjeux financiers s’approprient les Olympiades, encore faudrait-il que ces jeux mondiaux ne les exproprient pas.
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