La précarité des journalistes
À l’occasion des Assises du Journalisme qui ont débuté ce mardi, Jean-Marie Charon, sociologue et chercheur associé à l’EHESS évoque ces journalistes ont quitté leur profession, jeunes ou jeunes depuis plus longtemps. Un paradoxe, quand on sait que le nombre d’étudiants en école de journalisme ne cesse de croître. En cause : l’instabilité, la mobilité et ses coûts (piges, CDDs), le harcèlement moral et à caractère sexuel (en particulier pour les femmes).
Le nombre de journalistes titulaires de la carte de presse était de 34.132 en 2020, contre 37.392 en 2009,soit un recul de 9,55 %, selon le baromètre social présenté par Jean-Marie Charon à l’occasion des dernières Assises du journalisme.
L’année 2020 aura vu être déclenchés plusieurs plans sociaux, dépôts de bilan et gels des embauches, a été marquée par une nette baisse : 389 cartes de presse en moins, soit le plus fort recul depuis l’année 2015- 2016.
Dans l’audio-visuel : la grande majorité des documentaires, reportages et magazines diffusés sur les chaînes de télévision sont fabriqués grâce à des petites mains : les enquêteurs. Leur travail est aussi peu valorisé qu’il est précaire, comme le démontre l’enquête menée par La Revue des Médias (INA) en 2021.
Alors, sur fond de débats sur le réchauffement climatique et l’urgence d’avoir besoin de journalistes pour informer, les Assises 2021 sont brûlantes.
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