De Washington à Brasilia, l’Amérique contre la démocratie

Refus de la voie démocratique, anti-parlementarisme et haine journalistes : les assaillants des lieux de pouvoir à Brasilia rappellent les sympathisants de Donald Trump qui avaient attaqué le Capitol à Washington, le 6 janvier 2021 dans le semblable contexte de contestation des résultats de l’élection présidentielle.

Dimanche 8 janvier, des sympathisants de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro, furieux du retour au pouvoir de Lula, ont mis à sac le Congrès, la Cour suprême et le palais présidentiel à Brasilia (Brésil). Jair Bolsonaro s’est pour sa part contenté de mentionner dans un tweet des invasions qui « enfreignent » la démocratie.

Une vidéo publiée sur Twitter par le journal O Globo montre des personnes qui brisent une vitre pour faire irruption dans le Parlement. D’autres séquences filmées sur smartphones et diffusées sur les réseaux sociaux ont donné à voir des soutiens de Jair Bolsonaro qui s’attaquaient au palais présidentiel mais aussi à la Cour suprême. Des bureaux de parlementaires auraient été saccagés ; des manifestants ont grimpé sur les sièges de l’hémicycle du Sénat.

Sur les fenêtres du Congrès, les revendications des délinquants sont clairement anti démocratiques et antiparlementaires : « Intervention maintenant », « Suppression des trois pouvoirs » (Source : 0 Globo).

Le quatrième pouvoir déplaît aussi aux militants d’extrême-droite : un syndicat de presse local a fait état de l’agression de cinq journalistes. Parmi eux, un photographe de l’Agence France-Presse a été frappé et s’est fait voler tout son matériel, relève le quotidien français Le Monde.