Depuis le 7 octobre 2023, la presse paie un très lourd tribut. C’est le black-out médiatique : les journalistes internationaux ne sont pas autorisés à entrer. Une entrave au droit d’informer et d’être informé de manière objective sur le conflit entre le Hamas et Israël.
Le contraste est saisissant : il y a plus de 2 000 journalistes étrangers présents en Israël, et aucun à Gaza, où se passe pourtant une opération militaire impliquant la vie de milliers de civils palestiniens. Certes, les grands médias internationaux disposent de leurs correspondants locaux, mais ces journalistes sont coupés de leurs collègues. Le sens du mot « correspondant » est dévitalisé.
« Il faut que la presse internationale puisse entrer dans la bande de Gaza et raconter de manière indépendante ce qu’il s’y passe », insiste la journaliste Céline Martelet. Sur France 24, la reporter réclame l’ouverture de l’enclave aux reporters.
Une tribune parue le 30 octobre demande aux belligérants impliqués de respecter le droit à l’information dans cette zone de conflit fermée aux journalistes.
Pour les plus de de 150 journalistes signataires, 11 organisations dont Reporters sans frontières, 35 Sociétés des Journalistes de presque toute la presse française, « informer et rapporter ce qui se déroule dans la bande de Gaza est un devoir. »
« Nous, journalistes français, pour la plupart habitués à travailler dans des zones de conflits, demandons aux belligérants impliqués de protéger tous les reporters et d’ouvrir l’accès à la bande de Gaza à la presse internationale.
Garantir une protection aux journalistes
À l’heure où nous écrivons ces lignes, 28 journalistes ont été tués selon l’ONG Committee to Protect Journalists (CPJ) dont 23 palestiniens, 4 israéliens et un libanais. Des dizaines d’autres ont été blessés. […] »
redaction
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