MOI, LE MONSTRE
Quel espèce de monstre peux-tu bien être à me tolérer tel que je suis ?
Moi, l’infâme, l’horrible, l’ingrat, l’infréquentable ami ?
Qui voudrait donc ainsi masquer chacune de ses erreurs
par d’affligeantes combines qui offusquent et font peur ?
Je ne vois guère que moi face à la soupe des morales,
il n’y a guère d’espoir que mon âme soit gardée.
Autrement que le soir quand la nuit sait faire mal
au point de faire de moi celui à éviter.
Moi le monstre à jamais ne renaissant de rien.
Moi le monstre qui pleure et rit quand il vous touche.
C’est une toute autre histoire que ce récit bien vain
entend ressusciter par le trou de la bouche.
Vous ne voyez gaiement que l’autre paragraphe :
avec pour seul projet la tombe et l’épitaphe.
Ali LEVY
(in « Le Tableau Noir », poèmes et balades en vers)
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