En trombe, émouvante, époustouflante, la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024 n’a laissé personne indifférent.
La presse française s’extasie. La surprise était réussie, il est vrai. La presse internationale globalement enthousiaste mais elle est aussi plus nuancée. Certains observateurs étrangers ont jugé la soirée épuisante.
On peut se demander pourquoi le lien avec un événement sportif n’a pas été toujours évident. Le fil directeur de cette soirée de prestige est sans doute caché dans les eaux troubles de la Seine.
En tous cas, « Le monde a vu une France fière de sa diversité, alors qu’une forte crispation identitaire divise notre pays. » comme le décrit Telerama.
C’est à la fonction politique du spectacle qu’a répondu cette cérémonie : contrer le climat contemporain étouffant en faisant souffler des courants frais.
Depuis hier soir, on glose sur le pseudo pseudo pastiche de la cène et on commente les allusions au théâtre de Marivaux.
Il s’agissait en fait du Festin des Dieux de Jan Harmensz van Biljert, peint vers 1635 et conservé au Musée Magnin à Dijon. Au centre de la table, ce n’est pas le Christ qui est représenté, mais Apollon couronné.
Sur X/Twitter,les jeux olympiques se sont transformés en épreuves d’histoire de l’art et de lettres classiques. Le génie français ?
En tous cas, la presse nationale, sans doute mue par un désir d’unité de la communauté nationale après les éprouvantes élections de juin et de juillet, a salué unanimement la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Au prix d’une faible distance critique quant au choix des performances.
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